
Si j’étais…
Si j’étais un objet, je serais une lampe de poche, pour guider vos nuits.
Si j’étais une saison, je serais l’automne, car il n’y a rien de plus plaisant que le bruit des feuilles mortes quand on marche dessus.
Si j’étais un plat, je serais un cheeseburger, parce qu’à force d’en manger, je dois avoir le même goût.
Si j’étais un animal, je serais un paresseux, car tous deux nous avons plus de vertèbres cervicales que les autres mammifères.
Si j’étais une chanson, je serais breathe me de Sia. C’est tellement moi parfois.
Si j’étais une couleur, je serais le noir puisqu’il vous va si bien.
Si j’étais un roman, je serais L’enfant des ombres de Moka, car je vois les ombres et qu’il faut tuer la haine.
Si j’étais une légende, je serais celle de Morgane, évidemment.
Si j’étais un personnage de fiction, je serais Viola de La Nuit des rois de Shakespeare, pour revivre ce baiser saphique.
Si j’étais un film, je serais Labyrinth de Jim Henson, avec David Bowie. La scène de Magic Dance où Jareth lance le bébé m’a toujours enjaillé.
Si j’étais un dessin animé, je serais La dernière Licorne, ce dessin animé si étrange, mais tellement esthétique. Un arbre à seins qui étouffe un magicien, c’est beau.
Si j’étais une arme, je serais la voix, la plus belle des armes.
Si j’étais un endroit, je serais le cimetière du Diewig, si apaisant avec ses arbres qui poussent à travers les pierres tombales.
Si j’étais une devise, je serais « Si ça ne fait pas de mal, fais ce que tu veux ». Tellement de bienveillance dans cette phrase.
Si j’étais un oiseau, je serais un corbeau, lié à la sorcellerie et si prophétique.
Si j’étais une musique, je serais du bon country à la Johnny Cash. Qu’est-ce que j’aime ce type et sa voix qui me fait frissonner !
Si j’étais un élément, je serais l’eau qui m’appelle tellement et me fait si peur. Mon prénom signifie « né·e de la mer ». Je me suis noyé·e dans un vivier quand j’étais petit·e. C’était effrayant et apaisant de me laisser couler. J’ai été sauvé·e par une énorme main. J’ai eu un second souffle de vie.
Si j’étais un végétal, je serais le noyer, mon signe celtique. Il va bien avec ma nature contrastée, secrète et profonde.
Si j’étais un fruit, je serais une myrtille, simplement parce que c’est mon fruit préféré.
Si j’étais un bruit, je serais la musique de la pluie sur le toit. C’est aussi rassurant que ma couverture lestée.
Si j’étais un climat, je serais l’été indien. Lumière, délicatesse et tutti quanti.
Si j’étais un loisir, je serais la lecture, évasion parmi les pages.
Si j’étais une planète, je serais mars, ardeur, bouillonnement, exaltation et force guerrière.
Si j’étais un vêtement, je serais un jean pour homme. Les poches sont plus grandes. Y a de la place pour mes hanches de fausse maigre. Ça couvre mes grandes jambes de 1 min 10 s.
Si j’étais une pièce, je serais la chambre. Flutain, qu’est-ce que j’amoure le cocon de mon lit !
Si j’étais un véhicule, je serais une Morgan Plus 8 décapotable. So british et vintage. Je vous ai déjà dit que j’aimais tout ce qui porte mon prénom ? Cherchez morganatique dans Google. Ce mot existe vraiment.
Si j’étais un adverbe de temps, je serais antan. J’adule les mots surannés, désuets. Et maintenant, j’ai la chanson de Keren Ann en tête.
Surannée,
Chemise en popeline,
Sonnet de Mallarmé,
Peu négligeable, mais…
Crédit image: Pauline Maréchal